• Shelley bis repetitage

    par piotr bresch, de mâle en pis comme disait l'autre

     

    Nous vous avons déjà parlé de Robert shelley le cheval,
    Il faut donc ébruiter au possible la récente découverte d’un nouveau film d’archives de ce dernier.
    Casté dans sa période japonaise pour « le cheval de l’infini », long-métrage d’art et essai qui ne verra jamais le jour pour cause de producteurs véreux et autres baumes du tigres, Shelley aurait réalisé plusieurs bouts d’essai dans un rôle de cheval astral élégamment interprété dans le registre chantilly, façon artax de l’histoire sans fin ou le magnifique de la belle et la bête par cocteau.

    voici le morceau retrouvé à la sueur des gratte-bureaux, shelley, malade ce jour-là, boiteux et faible, a malgré tout donné le meilleur de lui-même, comme toujours:


    Le réalisateur lui aurait chuchotté : "pas de limites de frames, fait ton cycle comme il te chante, te laisse pas emmerder par les bureaucrates du less is more, c'est moi qui filme, je veux voir un acteur, un vrai, sans maquillage, sans truc, show me".
    Avec le professionnalisme qu’on lui connait, shelley s’est donc exprimé pleinement mais tout en retenue, avec peu d’images pour ce plan d'essai au ralenti ,le seul  à n’avoir pas disparu dans le grand incendie de la bibliothèque d’Alexandra, archives de la compagnie. Shelley, crême des crêmes s'est entendu à merveille avec le réalisateur qui lui a signé le rôle sur l'instant. la maison a malheureusemnt fait faillite une heure plus tard et ils ne se sont jamais revus.

    La période japonaise lui a permis de joindre les deux rênes. « le marché du cinéma a cet avantage pour nous autres bêtes, qu’on ne nous demande pas un mot, et qu’on peut travailler aux philippines, au Sénégal, à Bombay etc. sans barrière.
    Tant que personne essaye de nous bouffer tout roule » ajoutait-il avec décontraction.
    Autre image retrouvée de sa période de grâce, jeunesse noire et blanche, pour la frime : Une photo de tournage de « pas de repos pour les étalons », (payback pony en gliche), benhurade dans laquelle il tient le rôle de sultan, canasson excédé, esclave ulcéré à la désormais célèbre réplique faisant la nique à la tirade finale de charlton eston dans la planète des singes :
    « Alors vous les avez fait sauter vos barres ! » (allusion au terme etchnique en saut d’obstacle hyppique).
    De la même façon qu’un mizoguchi draîne des fantomes de cinéma, des dizaines de films perdus, shelley n’en finit pas de se laisser redécouvrir, au grand bonheur de ses fans.




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