• Dans l’ombre des stars : J’ai un problème avec les ch’val ou le valium c’est plus ce que c’ était ?

    par piotr bresch, fouliste solitaire

    Mon canasson fétiche, pataclop, a ce que l’on pourrait appeler un don pour l’écriture scénaristique et la poésie laponne, mais c’est un cheval, un bourrin des champs, une croupe à fouet qu’attend son dû.


    Un jour qu’il écoutait une vieille cassette de brassens il tombe sur le petit cheval blanc. Révélation. "je sera parolier", hurle-t-il émoustillé sous la braguette. Il s’empresse d’écrire ce qui lui vient, raconter la misère, les coups de cravache au cul, mais il passe son temps à casser le crayon qu’il tient entre ses dents, ce qui ralentit considérablement son apprentissage.


    Un soir de vague à la moule je l’ai même entendu gueuler comme un porc qu’on strangule au piment d’Espelette : « un jour on m’éditera, un jour on me dira : tagada, gada, gada »   (Qu’on pourrait traduire par « ça roule coco, shoot, cut, one more, café please» en dialecte chevalin, de ce dont je me souviens, mes vagues notions.)


    Il avait les épaules pour, sabots solides, ferré avec grâce et décontraction.

    Aucune maison n’a voulu de lui au prétexte de quadrupèdie aigue, diagnostic contre lequel il n’a d’ailleurs rien trouvé à redire le bougre. Aucun réalisateur n’a souhaité porté ses scripts à l’écran, « pourtant ya bien mon petit poney, spirit de dreamworks et l’étalon noir…on dirait que le monde n’est pas prêt pour un véritable drame psychologique hennissant. C’est trop tard pour bergman de toute façon. A part l’ouverture du cheval de turin je vois pas, ya plus de place pour nous… »


    Théoricien du complot parmi tant d’autres onguligrades dégradés, pataclop débine des larmes de crocodile à longueur de journée. Ça n’arrête pas, on parle du membre des chevaux, mais leur flux lacrimal est insoupçonnable à qui n'a pas gouté l'odieux spectacle...comme disent les pachydermes, "Faut l'ivoire pour le croire".
    Dans sa douleur il s’est pris à fuguer trois quatre fois, pour garder la forme depuis qu'on l'a exclu des champs de course pour vice de procèdure dans ses inscriptions renouvelées (il a effectivement déposé le même nom de coureur que la légende de la vega, tornado).

    Suiventbanalement quelques tentatives de suicide à l’arsenic, aux vieilles dentelles par étouffement pour finir par faire le gigolo sur sesame street, qui n’est plus ce qu’elle était. On peut aussi le retrouver aujourd’hui à l’usine dans gallop racer et autres cab arcade-abattoir X8, aux côtés de Shelley l’ex cheval de Martin Duval dont nous avons déjà évoqué le souvenir dans des pages récentes.


    Courage pataclop, tu y arriveras bien un jour, pauvre robe, va...
    En attendant viens labourer mon champ de patate s’teup et plus vite que ça bourricot.


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