• CIRCUS FIGHTER

    piotr bresch, dégarni

    Portage arcade du jeu éponyme sorti il y a deux années pataphysiques, CIRCUS FIGHTER first clown blood : in the mouth of the lion (battle circus : ai no himitsu  au japon)  produit par copycatcom  et édité par SENIL computer entertainment est ce qu’on nommerait en jargonnade de presse spécialisée: une belle merde.


    On reconnaîtra une chose: tout l’appareil du jeu de baston y est, sans pour autant négliger le thème forain choisi: 
    Kicks à gogo, uppercut cot codet, fleur à eau gicleuse, ainsi que toute la clique des joyeux zouaves bulgares, l’attirail du cirque dans tous ses états. Cela ne suffit pas néanmoins à en faire un jeu valable. Au contraire celui-ci sombre sans embûches dans la médiocrité la plus crasse-potache.


    Bugué, intolérant, zéro marge de manœuvre, collisions défectueuses à tout bout de champ, couleur chiottes malades criardes genre matrimelee le charme en moins. copycatcom nous a habitué à mieux.
    Faut-il préciser que les matchs sont de physionomie molle-endormante pour les débutants comme pour les pro gamers, du fait d’un game design imperméable qui ne tient aucunement compte de son joueur, au point que le jeu semble se jouer tout seul! Le burinage uniforme du pad suffira à sortir n’importe quelle furie. L’impression d’un mauvais rythm game à vidéo défilantes qui dit rien au joueur…


    Certes les sprites sont énormes mais ça n’épate plus personne depuis blazblue. Dessiné avec les pieds, animé avec le cul, affublé d’une jouabilité grotesque et lourdingue, le jeu expose maladroitement sa galerie minable d’artisans d’un art du spectacle qui en a crevé du 21eme siècle (calendrier standard), tous ici présents pour se la mettre grave :  


    Brutos, variation popeyesque du casseur de chaine haltérophile puant le zangief à fond les ballons, bozo le clown et son infâme mante en guise de col, gameplay plus tordu qu’un voldo (essayez de contrôler le jet de sa fleur gicleuse, vous m’en direz des nouvelles !). Quelques freaks, un magicien d’opérette et sa femme tranchée qui joue les anakaris/dhalsims, un lanceur de couteau : du vue et revu…
    De maigres persos bonus à débloquer exclusifs à cette version : Mister Bozo, variation tuojours  sur groucho marx,  aussi peu inspirée, et Arabesca, aux entrechats qui fusent, outrageusement pompée sur popovna diaghilev des ballet fighter, franchise contre laquelle circus fighter ne fait pas long feu. On pioche à gauche à droite sans cervelle : c’est pas comme ça que le jeu de combat 2D reprendra ses galons auprès du grand public. On y reproche en somme d’être le vilain portage d’un jeu mal foutu au départ. À effacer d’une pierre blanche.
    Alors maintenant, si vous cherchez à tout prix un bon beat them up thématique, préférez-lui de loin philosophe fighter trouze ou 10VS01 nights : galland no densetsu 3 real book (antoine galland VS les autres traducteurs français et internationaux des mille et une nuits. Dépaysement garanti).

     

    Quelques images quand-même pour vous convaincre de la nullité du bestiau:

    CIRCUS FIGHTER

    Hidalga (gorge profonde mais presque) la cavalière gitane au grand cœur (accompagnée de son canasson façon galford-nakoruru, intervenant dans certaines furies) se prenant ici pour golden swallow ou b-jenet de MOTW en molestant un bozo méduséx avery qui fait la nique à blanka de veau  d'opèrette: on aura tout vu.


    CIRCUS FIGHTER

    Bozo rousté par arabesca (PS : En tant que comic relief du jeu il s’en prend toujours plein la gueule même quand il gagne. Dans son ending,  du circus tournament  il est promu homme-boulet de canon.)

     




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